En été,  le silence peut faire vibrer le coeur très haut dans les alpages et les pentes abruptes de L’Alpe d’huez.

La haute montagne apaise en été, et je ne voudrais parler de mon terrain de jeu favori tout là-haut.

« Le Grand Oisans sauvage »

Ainsi le nommait l’écrivain Samivel. Dans des temps plus anciens, on disait le « Pays du Bout du Monde ».

Ce pays est à la « frontière » entre les Alpes du Nord et les Alpes du sud. Tout juste entre les deux et plein de contrastes.

Tout là-haut,

Ce ne sont des pentes vertigineuses ensoleillées, des pics rocheux ou de glace, des forêts  sombres et silencieuses, des torrents qui ruissellent au milieu, puis des chemins doux tracés par l’homme entre 0 et 4 OOO m pour rejoindre, miraculeusement, les villages parfois abandonnés quelques temps en hiver.

Mais l’Oisans c’est aussi d’immenses plateaux apaisants,  des prairies fleuries et des lacs profonds dans lesquels le ciel réussit à se regarder.

Si j’affectionne particulièrement les forêts et les murs d’escalade,

Il y a cet endroit que je ne peux m’empêcher de revoir…Le plateau d’Emparis.

Le plus grand pâturage de France

Le plateau d’Emparis est à une altitude de 2 237 m. Cet immense alpage et le Rif Tord – ruisseau qui le traverse – constituent un des plus remarquable paysage de l’Oisans.
Il est dominé par la merveilleuse silhouette de La meije – 3 973 mètres et 2ème massif du parc des Écrins – située en aval du col du Lautaret en direction de La Grave.

Le site est classé Natura 2000 et zone d’adhésion du Parc National des Ecrins.

Cette randonnée de moyenne montagne peut se réaliser avec des enfants un peu grands aimant marcher et elle offre un magnifique panorama à 360° sur les glaciers alentour.

Si vous voulez faire aimer la randonnée en haute montagne à quelqu’un, c’est ici qu’il faut l’emmener.

La faune et la flore ne décevront pas les plus difficiles.
Marmottes, moutons, vaches, edelweiss, gentianes…aux milieux des herbes sauvages.

Mais merci de respecter la rareté !

Le Rif Tord.

Le marais du Rif Tord  » ruisseau qui méandre » est protégé. Il couvre une superficie de 200 ha à 2300 mètres d’altitude et abrite une flore comparable à celle des côtes du Grand Nord. Les formations végétales artico-alpines sont des reliques des avancées glaciaires de l’ère quaternaire.

Mais merci de respecter !

Les Edelweiss

Est-il nécessaire de présenter cette fleur rarissime ?
Je garde précieusement dans un recueil de poésie ancien, relié et offert par mon père,  papa, ….l’Edelweiss séché cueilli par ma maman à Grindelwald en suisse en 1962.
Peux-tu toujours lire de là-haut ?

Ces fleurs sont rares et difficiles à découvrir en pleine nature. C’est comme un cadeau que l’on ferait à ceux qu’on aime.
OUI, Il y a des Edelweiss sur ce plateau immense…

Comment s’y rendre ?

Plusieurs accès sont envisageables depuis Bourg d’Oisans.

Mais voici le plus simple depuis l’Alpe d’Huez.

Vous devrez prendre votre voiture, chose parfois nécessaire pour découvrir les plus beaux sites de randonnée de l’Oisans.

Depuis la station, gagnez le col de Sarenne (8 km) puis descendre au petit hameau du Perron (12km) par une route pastorale mais goudronnée. Vue magnifique garantie.
Elle rejoint la D25 A en traversant les pittoresque villages montagnards de Clavans-le-haut et Clavant-le-bas ( ici l’hélicoptère vous attend lorsque vous arrivez en hiver du Grand Sablat, glacier hors piste ).

Un kilomètre après ce dernier village, une route vous mène au village de Besse, très conservé dans son aspect traditionnel et assez peuplé de touristes en été. Ne manquez pas d’y acheter du pain -compact – dans l’unique boulangerie et à défaut de l’apprécier, j’en connais qui appréciais la boulangère !!( 20km).

Ensuite depuis Besse 2 choix possibles. vers le col du Souchet :

• La montée en voiture par une route étroite et non goudronnée accessible uniquement en 4X4 ( passages à vaches pénibles) jusqu’au chalet Josserand -parking -. On peut difficilement s’y croiser alors utiliser les refuges-voiture. Je conseille de respecter les flux de voitures : on monte le matin et on descend fin de journée avant la nuit évidemment.

•  Le GR.54 qui passe au chalet du Josserand. (épuisante montée vertigineuse) Après avoir traversé le Rif Tort, le sentier s’élève jusqu’au col du Souchet (2632m). Quitter alors le GR54 pour prendre à droite (sud, sud-ouest) le sentier qui conduit au Lac Noir. De là, descendre (Est) sur le lac Lérié. 5heures 30 de marche aller et retour.

Les lacs :

La balade depuis le col du Souchet vers les lacs demande un peu d’efforts pour traverser les rochers jusqu’au lacs, mais ensuite la vue sur les glaciers de La meije et du Râteau est à couper le souffle ! Vous ne regretterez pas, on pourrait presque les toucher de la main ! (Promis, le retour en faisant la boucle sera plus simple)

Donc depuis le parking , 3hA/R

 Tour de la Surre Saroi :

Randonnée de faible déclivité contournant la Surre Saroi. Les chalets du Fay et Mouterres, Coin Pay et les dessus de Quoi en sont les principales étapes. 3hA/R

Les recommandations de bases

• éviter de partir seul et informer votre entourage de votre itinéraire.
• ayez un équipement adapté : chaussures de montagne, pull, coupe vent anti-pluie, bâtons de marche, chapeau.
• sachez faire demi-tour si le temps devient incertain -ça peut aller très vite -.
• méfiez vous des pentes de neige dure et des pierres qui peuvent rouler.

En moyenne randonnée,  je marche avec mes basket de Trail – les mêmes que pour les via ferrata – avec un sac à dos dans lequel il y a un pull, un coupe vent, un chapeau, des lunettes de soleil, de la crème, des fruits secs, un encas, de l’eau, de l’eau, de l’eau ….

Bonne balade à tous et jolies photos ! On peut même faire des balades à cheval et du grand galop 

Observer les nuits étoilées de mi-aout car ici le ciel est pur et l’on peut voir les étoiles filantes…Un voeu à faire peut-être ?