Qui n’a pas souhaité découvrir le Japon qui n’a pas pensé aller à Tokyo, ou qui n’a pas rêvé de se promener sous les cerisiers en fleurs ?
Il existe même un mot en japonais pour décrire le fait de regarder les cerisiers en fleurs : « Hanami » .
Et puis un jour cela devient une possibilité et elle répond tout à coup à ces rêves qui sont nés dans une âme d’enfant devant des dessins animés venus d’ailleurs.
La saison des cerisiers en fleurs ne dure qu’une toute petite semaine entre fin mars et début avril. Les dates sont publiées chaque année très officiellement.
Comment ne pas venir voir Tokyo lorsque vous vous trouvez qu’à 2h d’avion ?
Les dates parfaites…
Et puis le Japon allait vivre cette année le début d’une nouvelle ère puisque l’empereur Akihito allait abdiquer en faveur de son fils Naruhito le 30 Avril.
Cette nouvelle ère s’appelle l’ère Reiwa – harmonie ordonnée – .
Une belle volonté de la part du Japon qui selon moi est le pays de toute les contradictions, coincé entre tradition et ultra modernité, entre code de respectabilité et hospitalité, entre langage plein de subtilités et volonté de s’ouvrir au monde, entre ultra propreté et fantasmes trash, ou domination et soumission.
Cette contradiction flagrante donne au Japon un charme qui peut fasciner.
Les cerisiers en fleurs
A Tokyo, c’est essentiellement dans les parcs que l’on peut admirer les cerisiers en fleurs. Pourtant, parfois un cerisier a poussé au milieu du bitume entre les enseignes criardes d’une rue archi-commerciale et bondée.
Evidemment la ville est tellement tentaculaire qu’il m’a fallu faire des choix dans les arrondissements de Tokyo, un mix entre tradition et modernité m’a paru acceptable.
Je me contenterai de quelques photos de cerisiers car le sujet a fait l’objet d’un article spécifique précédemment.
Le parc Ueno
Dès le matin, tout le monde se promène dans les allées et certains s’installent pour un déjeuner en plein air : assis par terre sur une bâche, collés les uns à coté des autres même par temps gris. On se doute que l’emplacement a fait l’objet d’une réservation de longue date aussi auraient-ils pu faire un effort de déco… merci cela me donne une idée, mais chut!
C’est dans ce parc que se trouve le zoo et les fameux pandas – vus de loin -. Je leur ressemblais un peu d’ailleurs tant mes yeux étaient cernés de noir.
Le parc Shinjuku Gyoen
L’ambiance était très différente dans ce parc. Etait-ce à cause du ciel gris ?
Les cerisiers ressortaient encore plus au milieu de la végétation sombre de la fin de l’hiver.
J’avais envie de peindre tout à coup un tableau vert foncé avec des petites tâches blanchâtres regroupées par endroits.
La foule était au rendez-vous pour l’événement – les premiers jours de floraison et le weekend – Mais comment pourrait-il en être autrement à Tokyo ? Donc on entre patiemment dans la file. Puis le parc se dévoile très doucement, comme pour préparer vos yeux à recevoir tant de magie.
Finalement la foule se disperse dans les allées et sous les arbres ….
Les japonais se regroupent en famille ou se promènent à deux côte à côte avec une distance de retenue volontaire, voire imposée. On dirait toujours qu’ils sont auréolés d’une bulle transparente qui les rend intouchables et inexpressifs. D’ailleurs, les fantasmes au Japon sont souvent liés à l’expression des émotions.
Les quartiers de Tokyo
Ne perdons pas de vue que Tokyo est une mégapole. Donc inutile de préciser qu’il faudrait passer un long moment dans la ville pour connaitre les 23 arrondissements de Tokyo. Donc inutile de vous dire que je n’en ai vu que quelques-un. Et je dirai même survolé.
Les trajets depuis mon hôtel pour rejoindre une destination nécessitaient déjà un temps fou. Le métro est ici indispensable et n’essayez même pas de faire différemment sauf si vous comptez rentrer après minuit – dernier métro –
Shibuya
Il n’est pas ici question de découvrir des beautés d’architecture, mais plutôt de la vie, du monde, des boutiques, des restaurants, des bars cachés. Le plan de la sortie du métro laisse songeur…non? Il faut aimer l’aventure urbaine ?
C’est un lieu de rendez-vous de la jeunesse du sud-ouest de la capitale.
Sur la place Hachiko à Shibuya se trouve la statue du chien du même nom.
Ce chien accompagnait son maitre tous les jours ,prof d’université pendant plusieurs années. Victime d’une attaque un soir le professeur ne revint pas. Mais le chien attendit ensuite tous les jours, pendant 7 ans à la station de Shibuya.
Le plus grand passage piéton du monde est situé au carrefour en face de la sortie Hachiko de la station Shibuya. Il inspira Sofia Coppola dans le film Lost in translation. Un des passages piétons est en diagonale et lorsque le trafic s’arrête les piétons inondent l’intersection au milieu des enseignes et écrans lumineux en tout genre. Sous la pluie et à la tombée du jour c’est incroyable.
Shopping
Par la ligne C03 du métro, descendre à Meiji-Jingumae.
Dans ce quartier, si on sort des artères principales et autres « shopping center » futuristes, les rues adjacentes sont plus « bobo » avec des petits créateurs et boutiques plus originales, de petits cafés et pâtisseries ou restaurants mignons.
Diner
Un peu plus loin en taxi à Minato- Nishiazabu
Dans le restaurant Gon Pachi dans lequel fut tournée une scène de combat du film Kill Bill de Quentin Tarantino. Belle ambiance, bonne cuisine, décor inspirant et carte de saké extra ! Attention le saké peut vraiment faire grimper la note et l’ambiance. Mais top, ils sont tous très différents.
Shinjuku
A priori vous arriverez dans ce quartier pour voir le parc – ci-dessus cité – par shinjuku Station.
Marchez dans les rues et entrez dans un centre de jeux video pour voir les « cas perdus » devant les écrans dans un bruit assourdissant produit par les machines.
Les centres commerciaux situés de l’autre coté de l’avenue sont chics sans être » archi » luxueux. De toutes façons le shopping semble être ici le divertissement favori des filles.
Il faut dire que si les logements des habitants sont aussi petits que ma chambre d’hôtel pour un prix très élevé, on comprend que la population travaille – 5 jours de congés en moyenne – ou soit à l’extérieur toute la journée. Le nombre de centres commerciaux est incroyable. Pour acheter quoi ? On est en droit de se le demander tant ils sont habillés à l’identique – jupe longue plissée marine ou noire, trench – Les couleurs changent au printemps : rose pâle et beige. Tant ils sont fous de rangement et adeptes du minimalisme.
Leur fantaisie semble s’exprimer dans l’achat d’un accessoire de luxe qu’elles portent presque toutes. Est-ce un besoin d’évasion ?
Ginza
Tokyo a sa 5ème avenue ! La Ginza de Tokyo – 3 ème au classement mondial – Mais aussi d’autres avenues très lumineuses dans ce quartier commerçant.
Les marques prestigieuses mondiales se sont faites construire des building plus créatifs et luxueux les uns que les autres, et si cela n’a pas le charme de New-York je reconnais avoir été bluffée. C’est superbe et immense. Les passionnés d‘architecture contemporaine ou de shopping de grand luxe seront contents.
Togoshi Ginza est une jolie rue commerçante hors des sentiers battus.
Le palais impérial est dans ce quartier. Il n’est possible de visiter que le parc autour du palais, celui-ci est fermé au public. Peu d’intérêt mis à part la vue sur les remparts et les douves. Le quartier autour est aussi sans intérêt.
Diner dans un restaurant traditionnel...Fukumimi Ginza à Chuo-ginza. On mange essentiellement de délicieuses brochettes dans des box autour d’une table carrée – les japonais adorent les espaces privatifs – et évidemment sans chaussures. Réserver est préférable.
Asakusa
Dans ce quartier Asakusa, la tradition est dans les ruelles qui entourent le Sensoji Temple. La Tokyo Tower est à portée de main si le coeur vous en dit On croise beaucoup de filles en habit traditionnel.
Daiba Park et le Rainbow bridge
Une jolie balade par beau temps pour admirer le coucher de soleil sur Tokyo, le pont éclairé à la nuit tombée.
Vous aurez surement l’occasion de croiser des habitants qui promènent leurs chiens toilettés dans des poussettes . Etonnant ! L’endroit plait beaucoup aux jeunes enfants. D’autant plus, que pour s’y rendre il faut emprunter le métro aérien entre les buildings – genre Le 5ème élément film de Luc Besson –
Et …Diner avec Vue !
- The Moon à Roppongi Hills
Très… beau. « Whaou » ce jour-là.
ou
- A Minato – Akasaka Ark Hills pour manger du boeuf de Kobe au 38 ème étage de l’hôtel Intercontinental ANA Tokyo. Attention Chicissime. Réservation et tenue obligatoire.
Hotels
- Andaz Toranomon Hill : chic
- hotel graphy nezu : cool petit budget
- Ana Intercontinental :la bonne base