Le salon du vintage a eu lieu à Montpellier pour la 7 ème année consécutive. L’engouement pour cette atmosphère ne baisse pas, il se diversifie : en genre et en nombre. La majorité vient chercher chez les divers exposants le bonheur d’un passé qui lui est propre. Un disque vinyle, la lampe d’un bureau d’adolescent, les lunettes de soleil de son père ou les fleurs sur une robe qui tournait dans un jardin au printemps.

Tout ce qui compte est leur regard brillant et les commentaires enflammés que le visiteurs font aux amis qui les ont accompagnés. Oui le salon du vintage est comme une promenade du dimanche. Je ne me lasse pas de regarder et écouter dans les allées surchauffées. Tous racontent une histoire.

La vie n’est-elle pas une succession d’histoires ? Aux autres nous ne parlons souvent que des meilleures… Mais à bien les regarder toucher certains objets, on voit que nous gardons en nous toutes les histoires.

Le salon du vintage doit continuer pour eux. Ce salon du vintage, Montpellier Vintage, tel que l’Agence Couture et sa fondatrice Audrey le conçoivent : authentique et générateur de bonheur.

Si certains veulent en faire un vaste « marché » rémunérateur, laissons leur le choix de cette « foire » car ce n’est pas un salon du vintage.

Mes choix

Depuis le temps, j’aurais pu construire une magnifique collection. Mais je n’ai pas l’âme d’une collectionneuse. Pourtant j’en ai vu des merveilles ! Je préfère les laisser découvrir à d’autres parce qu’ils viennent au salon du vintage pour cela.

Il m’arrive de « craquer » parce que je perçois qu’un objet du passé pourrait – dans mon quotidien – connaitre une « ré-interprétation » actuelle.

Commment ?

• Tel quel mais autrement

Je vais parfois  détourner l’allure d’un vêtement en le portant sous une autre forme.

Un joli haut pailleté doré des années 50 pourra devenir une veste. Une blouse en soie des années 70 me servira de tunique sur un maillot de bain ou un vieux short en jean.

Je vais placer une chaise de bureau pivotante et métallique au milieu d’un salon Napoléon III .

Un panier, l’été, deviendra mon sac à main il y a 7 ans, bien avant la tendance 2018.

• Démonter et transformer

Ma dernière lubie a été de démonter un vieux sac à main pour ne garder que la structure du fermoir et de l’anse. C’est ce qui me plaisait dans l’achat – presque rien –  de l’objet qui aurait pu appartenir à ma grand-mère.

J’ai eu l’idée -DIY- de me fabriquer un sac pour sortir le soir en hiver à la montagne. Les idées ne viennent jamais seules. Mon esprit avait besoin de s’envoler pour quelquechose de chaleureux, de lumineux et je l’ai laissé faire.
Je ne connais pas de meilleur remède que la créativité et surtout la concrétisation d’un projet – si infime soit-il –

Ensuite, comme d’habitude, tout est allé très très vite !

Je suis allée fouiller dans mon armoire magique et j’ai trouvé deux pièces de tissu fausse fourrure au détails différents. Je les ai cousues ensemble avec un passant pour la petite barre en laiton près du fermoir.
J’ai repensé aux clips pour chaussures Frouz Frouz que je vous ai présenté dans un article récent et puis j’ai eu aussi en mémoire l’écusson rouge que j’ai rapporté de Prague en Tchèquie.

Parfait avec mon pull rouge trouvé au salon du vintage à Marseille de 2015 et ma chapka blanche.

Il y a aussi ce petit mouton trouvé sur le marché de Noël à Strasbourg il y a quelques années ou le beau cerf en bois découpé trouvé aussi sur un marché de Noël à Colmar …

Ces petites « décorations » amovibles peuvent donner au sac un esprit différent suivant le lieu de ses sorties. Il suffira de les « patcher » dessus – velcro –

Vous faire partager cet instant est la dernière étape et j’adore lorsque je retrouve les mots pour le faire …

 Je suis totalement aphone depuis environ 3 semaines… J’espère que ma voix sera revenue pour ce weekend à Londres et cette soirée fashion au « Minestry of sound » ! Cela prête à rire …