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La ville d’hiver d’Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

J’ai attendu qu’il y aît moins de soleil pour vous parler d‘Arcachon. Pourquoi me direz-vous ?

Parce que nombreux ont déjà vu Arcachon et son fameux bassin, ou grimpé sur sa dune du Pila – pas moi malheureusement mais c’est une autre histoire -, marché sous ses pins magnifiques dans la lumière du ciel bleu.

 

Parce que je veux vous parler de la ville d’hiver d’Arcachon.

La ville est partagée en 4 quartiers. La ville d’été, la ville de printemps, la ville d’automne et la ville d’hiver. Le saviez-vous ?

Pas moi.
J’ai particulièrement été charmée par la ville d’hiver à Arcachon. Je suis allée m’y perdre un jour de brume et j’ai découvert une atmosphère très particulière. Un plongeon dans la fin du XIX ème siècle !

Un plongeon aussi dans mes 20 ans lorsque j’errais au Vésinet à coté de Paris en révisant mes examens plutôt inquiète pour mon avenir sentimental. Il y avait aussi cette espèce de brume enveloppant des maisons de folie. Elles étaient pareillement alignées derrières des hauts portails de fer forgé le long de jolies rues ignorées des voitures. Si jolies rues que des ruisseaux jouxtaient les trottoirs de goudron rouge – pas assez chic le noir – où des cygnes erraient aussi.
Mais cela aussi est une autre histoire…

La ville d'hiver d'Arcachon

 

La ville d’hiver d’Arcachon

 

En 1862, les frères Emile et Isaac Pereire – riches banquiers, promoteurs et industriels des chemins de fer –  veulent faire découvrir à une riche et cultivée bourgeoisie émergeante les bienfaits des bains de mer.
C’est à la mode en Europe.

A l’époque, la tuberculose – on n’a pas encore découvert la pénicilline – est encore un fléau et on découvre que la maladie ne touche jamais les marins ou les résiniers. Emile, devenu propriétaire de plusieurs hectares de pins à Arcachon a l’idée de lancer un vaste programme immobilier sur ses terres pour attirer les curistes et accessoirement rentabiliser aussi son chemin de fer…

A l’instar de leur initiative immobilière du parc Monceau à Paris, d’immenses et splendides villas seront construites près d’un casino de style mauresque – disparu à cause d’un incendie – sur la colline au bord du bassin.

Pour plaire au plus grand nombre, l‘architecture s’inspire des chalets en Suisse, haut lieu de cure à cette époque. Beaucoup de bois : une évidence près  des Landes. Les façades de briques vont ainsi s’orner de bois découpé comme de la dentelle, de balcons, de véranda, de bow-windows dans des jardins pleins de verdure. Les villas seront asymétriques néoclassiques, néogothiques – on redécouvre le Moyen Age – et surtout je dirais »néoplaisantes ».

Rien ne manque : ni le parc tout en courbe – à l’anglaise pour éviter les courants d’air – afin de partager quelques pas ou quelques mots, ni le kiosque pour écouter de la musique ou même danser, ni l’hôtel pour recevoir si votre villa n’était pas assez grande.

On organise une vie agréable et de plein air. Une passerelle et un belvédère seront construits par Gustave Eiffel. Et une incroyable piste de ski sur des épines de pin sera même crée un peu plus tard – et utilisée jusqu’en 1970 – près du centre hippique.

Cette ville d’hiver a même inspiré pour un roman.

La fin des années 30 verra le déclin de cette vie de bains de mer curatifs. Mais heureusement certains passionnés dès 1970 feront en sorte de sauvegarder un tel patrimoine architectural reflet de cette heureuse période de notre histoire.
J’ai pu constater d’ailleurs que beaucoup de villas récemment achetées étaient en cours de restauration. Souhaitons que les architectes de bâtiments de France veillent au respect de tant de charme.

 

Des photos plutôt que des mots

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

La ville d'hiver à Arcachon

Voilà un petit aperçu très embué. On pourrait passer des heures à observer chaque détails, le choix des couleurs, les dessins des découpes, les motifs de vitraux, le détails des portails, l’agencement des jardins, le romantisme des jardins, le choix des noms de chaque villas et la façon de l’écrire. Cet endroit ne mérite pas d’être survolé.

La ville d'hiver d'Arcachon

 

 

 

 

 

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